Arrivée à Phnom Penh

mardi 14 décembre 2010

L’année dernière nous avions terminé notre voyage à la frontière cambodgienne, cette année nous la franchissons, espérons que se sera aussi bien que le Laos.
Arrivé à Bangkok à 11h30, nous embarquons vers 14h45 à bord du vol d’Air Asia à destination de Phnom Penh. A bord nous rencontrons un Allemand qui vient au Cambodge pour la septième fois. N’ayant aucun point de chute à Phnom Penh, nous partageons un tuk-tuk pour rallier le quartier ou il a l’habitude de descendre.
Nous sommes dans le quartier des quais, à Sisowath , nous cherchons un hôtel ou loger, les prix tournent autour de 12 à 18$ pour une chambre avec airco.
Après un voyage de 24h, nous avons besoin de récupérer, se serait sympa d’avoir quelque chose de bien.
Nous visitons plusieurs chambres, propres en général mais sans fenêtre pour la toute grande majorité. Nous optons pour un endroit un peu plus classe, le Golden house hôtel offrant des chambres avec airco et wireless pour 25$.
Il fait chaud, après une bonne douche nous partons dîner au Veiyo Tonle qui soutien les enfants cambodgiens. Son slogan : « We feed you, you feed them ».

Nos premiers pas dans la ville

mercredi 15 décembre 2010

Nous logeons sur Sisiwath quay, resto, bars et shop de tous genres en font un quartier très animé jusque tard dans la nuit.
Petit déjeuner au Mekong river à deux pas de chez nous, ensuite nous partons à la découverte de cette ville de 1.900.697 habitants.
Les petites ruelles dans les alentours grouillent de monde, ici on se lève tôt.







Le Vat Phon, point culminant de la ville (30 mètres), c’est le sanctuaire sacré le plus ancien de Phnom Penh très apprécié par les cambodgiens.





Madame Penh



C'est à cette dame que la ville doit son nom. La légende dit qu’après avoir découvert quatre statues du Bouddha déposées par les eaux du Mékong, elle fit élever une butte (Phnom, colline en khmer) et ensuite un stupa pour les abriter.
Durant tout le temps que nous sommes restés, nous avons vu défilé plus de monde devant cette dame que dans le temple.



Comme on peut le voir, Mme Penh est très coquette et replète, on lui a offert du vernis et tout le toutim qu’une dame de son rang se doit d’avoir.

Quant aux offrandes, elles sont impressionnantes !



Cela va des fruits au cochon de lait en passant par un poulet prêt pour être consommé. Celui-ci s’est d’ailleurs fait la malle avec un fidèle qui l’a échangé contre une somme d’argent.

Le Palais Royal
Très similaire à celui de Bangkok, la salle du trône est superbe. Malheureusement les photos sont interdites.




La Pagode d’Argent
Les Khmers rouge eurent la bonne idée de l’épargner. Son sol est pavé de 5.000 carreaux d’argent d’un kg chacun, d’où son nom. Au centre, un bouddha en jade (le bouddha d’émeraude) et juste devant, un bouddha d’or, 90 kg d’or incrusté de plus de 2.000 diamants … malheureusement les photos sont interdites.





Nous terminons la journée au Friends, un resto tenu par l'ONG Mith Samlanh.
C'était très sympa, on a bien mangé et en plus c'est pour une bonne cause car les profits aident à former les enfants des rues aux métiers de l'hôtellerie.

Les charniers de Choeung Ek

jeudi 16 décembre 2010

C’est ici que les khmers rouges ont durant 3 ans exterminés près de 15.000 personnes.


Les prisonniers étaient torturés à Tuol Sleng ensuite amenés à Choeung Ek pour être liquidés.
Les restes de 8.985 personnes, soit la moitié du nombre de victimes estimé furent exhumées en 1980, environ 80 charniers sur 129 ont été mis à jour.
Femmes, hommes et enfants matraqués à mort afin de ne pas gaspiller de cartouches.
Face à l’entrée du site, un mémorial en forme de stupa érigé en 1988.


A l’intérieur, des milliers de crânes entassés sur des étagères, classés selon le sexe et l’âge.

Tuol Sleng (musée du crime génocidaire)

En 1975, Pol Pot et ses sbires investissent cet ancien lycée construit par les français. Celui-ci deviendra d’avril 75 à janvier 79 la prison de haute sécurité des khmers rouges, connue sous le nom de S-21.


Les khmers rouges y enferment tous les opposants supposés au régime, pour n’importe quel motif, sans distinction d’âge.
Les prisonniers étaient photographiés dès leur arrivée ainsi qu’à leur mort.



Près de 15.000 personnes passeront par cette prison, elles subiront les pires tortures avant d’être achevées dans le camp d’extermination de Choeung Ek.
Quand l’armée vietnamienne libéra Phnom Penh au début de l’année 1979, elle ne trouva que 7 survivants.

Journée émotionnellement très éprouvante ...

Phnom Penh

vendredi 17 décembre 2010

Hier soir nous avons dû patienter près de 20 minutes avant de pouvoir quitter le resto, il pleuvait des cordes. Le vent a soufflé violement toute la nuit, ce matin le ciel est couvert, ce n’est pas top !

Pas le temps de traîner, on se passe de petit déjeuner, nous devons être à 8h30 au Lycée français René Descartes. Reasey, une amie de Patricia nous a invités à assister à la fête de Noël qui clôture également l’année.
Elle nous présente ses deux filles, Rosnita 8 ans et Sammavatey 4 ans.

Toutes les classes présentent interprètent une chanson de noël avant que ce dernier ne vienne apporter les cadeaux tant attendus.

Le père noël fait son entrée triomphante … à dos d’éléphant, au Cambodge les rennes sont rares.


La directrice a du mal à calmer les enfants qui trépignent dans l’attente de recevoir les cadeaux.


La fête se termine par une petite collation (les parents ont été mis à contribution).

Nous prenons congé de tout ce petit monde vers 12h30, Reasey nous dépose au Russian market.

En chemin, nous avons échangés quelques mots au sujet de Pol Pot et du bourreau du camp S-21qui a récemment été condamné.
Reasey est fonctionnaire au ministère des affaires étrangères, c’est elle qui a entamé la discussion en me demandant si j’étais au courant de l’histoire des Khmers rouges. Du verdict du procès de Duch, sa mère dit qu’on aurait plutôt dû l’obliger à travailler sur le site du camp S-21, de remettre en état ces lieux et surtout de faire face au familles qui ont tant souffert de ses actes.

Du Russian market, on enfourche une moto-dop (moyen de locomotion rapide et pas cher) direction le monument de l'indépendance inspiré de la tour centrale d'Angkor Vat et construit pour célébrer la fin du protectorat français.


Nous rejoignons ensuite, toujours en moto-dop le quartier des quais ou nous terminons la journée au Khmer Borane, restaurant ou l’on sert une très bonne cuisine khmer.
En rentrant à l’hôtel, nous achetons nos billets de bus pour Battambang à l’ouest de Phnom Penh (+/- 300 km).

Phnom Penh / Battambang

samedi 18 décembre 2010

Levé à 6h15, nous prenons un tuk tuk pour nous rendre à la gare routière, notre bus pour Battambang part à 8h00. Nous sommes surpris de constater que nous sommes les seuls étrangers à bord.





A chaque arrêt, il y a toujours de quoi manger.


Le voyage se déroule sans encombre, le plus dur est de supporter la musique et les films cambodgiens qui passent en boucle depuis notre départ ... quel bonheur d’avoir pensé à prendre notre IPod.

Nous sommes arrêté un court instant par des villageois en grève ...



Nous mettons un peu plus de 5 heures pour rallier Battambang.
En descendant du bus, nous sommes assaillis par une meute de gars pour nous proposer un hôtel. On ne sait pas où donner de la tête, j’en profite pour m’éclipser aux toilettes, laissant Patricia seule face à ces fous furieux qui restent néanmoins très corrects.


Nous descendons à l’hôtel Royal, différentes chambres, différents prix, propres, avec ou sans airco.

Battambang, 140.000 habitants, située le long de la Stung Sangker.

Le marché de Psar Nat.




Après le check-in, petite promenade dans la ville, belle architecture coloniale.


Nous rentrons dans le vat Kampheng au sud de la ville, s’étant séparés pour faire quelques photos, nous sommes tous les deux approchés par un moine, longue discussion à propos de tout et de rien.


Nous dînons au « white rose », grand choix de plats khmers et Thaï à des prix très corrects.

Battambang

dimanche 19 décembre 2010

Petit déjeuné à 8 heures sur le toit de l’hôtel.
La veille parmi nos assaillants à la descente du bus, nous avons pris les coordonnées de l’un d’entre eux, Mouni. Un homme de 46 ans, conducteur de tuk tuk, sont discours me semblait honnête, nous avions négocié un prix pour la journée.

Selon la légende, Battambang signifie « bâton perdu ». En référence à un épisode de l’histoire khmer, quand le roi Dambang Kranhoung lança son bâton depuis Angkor, celui-ci atterri à l’endroit aujourd’hui appelé Battambang. A la sortie de la ville est érigée une grande statue noire en l’honneur du bâton perdu du roi.

A 9 heures pétante, comme convenu la veille, on se met en route , direction d’une petite attraction locale : le Norri ou le Bamboo train


Accueil très froid, très business, j’hésite, j’essaie de marchander le prix que je trouve exagérément élevé (5$ par personne), mais c’est peine perdue, finalement je m’écrase car c’est ça ou rien.
Une plateforme en banbou entraînée par un moteur type tondeuse à gazon. Le trajet est très court mais c’est fun.



Comme il n’y a qu’une seule voie, il faut à chaque croisement avec un autre bamboo train, démonter l’ensemble, le poser sur le bas coté et le remonter pour continuer sa route.



La population locale s’en sert également pour le transport de petites cargaisons ; mais c’est devenu principalement une attraction touristique.


A la fin du trajet, il s’immobilise face à une petite échoppe vendant principalement des boissons, il y en a plusieurs sur une très courte distance. Un vieil homme nous invite à nous assoir et à prendre quelque chose. Ce qu’on refuse malgré l’insistance de ce dernier.
On décide plutôt de faire une ballade. A l'arrière des échoppes, nous découvrons une briquetterie.



Après nous avoir expliqué la fabrication des briques, une dame nous dirige ves la voie à une des petites échoppes et nous propose de boire quelque chose avant de repartir. Cette fois nous acceptons. Au moment de remonter sur notre plateforme, le petit vieux de toute à l’heure nous interpelle fâché car nous avons consommé à l’échoppe voisine de la sienne. En effet, il semblerait que les chauffeurs déposent leurs clients à des échoppes différentes en espérant que dès la descente ils consomment sur place. Patricia soucieuse de réparer la maladresse, accepte de consommer un petit quelque chose chez lui, comme ça tout le monde est content.

Nous reprenons le tuk tuk, le chauffeur nous semble inquiet, il scrute sans cesse son moteur. Perdant de l’eau, il profite de toutes les occasions pour faire le plein (ça sent pas bon ...).


Battambang est entourée de plaines, considérées comme le grenier du Cambodge.


Le chili à sa place sur toutes les tables.



Vat Banam : Situé à 25 km de Battambang , ce temple construit à flan de colline date du XI siècle. Le billet d’entrée est de 3$ par personnes et donne également droit à la visite du Vat Sampeau. Ici pas de ticket, ça nous étonne un peu, d’autant qu’on se demande comment une fois arrivé au vat Sampeau, on pourra prouver s’être acquitté du droit d’entrée !
Version très réduite d’Angkor Vat. On y accède par un long escalier, ce temple nous rappel celui de Champasak au Laos.


Nous sommes gentiment invités à ne pas quitter les sentiers balisés.





L’endroit est très beau et la vie sur la campagne environnante est superbe.

Notre chauffeur est très sympa, mais après avoir visité Phnom Penh, les charniers et surtout la prison S-21, je ne peux m’empêcher de penser que nous passons cette belle journée avec peut être un ancien soldat de Pol Pot. Nous ne sommes pas très loin de Pailin ou d’anciens chefs khmers rouges sont planqués, espérant échapper à la justice internationale.
Pour rappel, les gardiens avaient entre 10 et 15 ans (aujourd’hui, 45 à 50 ans).
D’un autre coté, au musée du génocide, nous avons lu que toutes les familles cambodgiennes avaient souffert des khmers rouges … je risque de me poser ce genre de question tout au long du voyage.

Quant au tuk tuk, ça ne s'arrange pas, en cours de route le chauffeur nous informe qu'il doit absolument vidanger son moteur ...

Vat Phnom Sampeau
Nous y arrivons par un chemin caillouteux.
Tout comme le précédent, il est également situé au sommet ‘une colline. Avant d’y arriver, on s’arrête à des grottes qui servaient de charniers.
Descendant dans l’une d’entres elles, on peut voir l’ouverture près de laquelle on matraquait les victimes avant des les jeter dans la grotte.



Juché au sommet de la colline, un petit Vat et un Stûpa.





La situation s’empire pour le tuk tuk, sur le chemin du retour nous crevons le pneu avant … no comment !


Patience, patience ...