Sen Monorom, trek dans les montagnes.

dimanche 26 décembre 2010

Après le petit déjeuner, nous quittons Sen Monorom pour deux jours de trek dans les montagnes. Nous rencontrons Wing notre guide local, le courant passe tout de suite, mais comme on le supposait il ne parle que deux mots d'anglais. Vers 8h30, nous quittons notre guesthouse, trois motos pour nous déposer au village de Poutrom à 11 km.


Nous marchons, très peu de dénivelé.
En cours de route, Wing déracine des arbrisseaux à racines tubéreuse, ça ressemble à du maniok. Nous le mangerons à midi.



Peu avant la cascade de Kbal Preh située à un peu plus de 5 km de notre point de départ, nous rencontrons Michel, un français, à la recherche de la cascade vers laquelle nous nous dirigeons. Très sympa, il se joint à nous, ce n’est plus très loin.


Près de la cascade, Wing se lance dans la fabrication d’une canne à pêche, à midi on mange du poisson. Michel est dubitatif ! Finalement, faute d’avoir le bon hameçon on n’a pas vu de poisson.
Nous nous remettons en route, chemin faisant, Wing tente de nous expliquer une foule de choses, le cœur y est, mais c’est dur dur.


Les paysages sont très variés, la jungle succède à des espaces dégagés couleur dorée.



Autour de nous des petites collines, rien à voir avec Phongsaly au Laos. Par moment les terres sont brûlées, c’est une manière d’accélérer la repousse de la végétation.


16h00, nous arrivons au village d’Ockragnol qui compte en tout et pour tout 3 huttes. Wing est surpris de trouver porte clause, il part à la rivière.
De retour les nouvelles sont mauvaises, la famille qui devait nous héberger a dû quitter précipitamment le village. Sans hésiter, il frappe à la porte de la seconde maison pour demander l’hospitalité l’espace d’une nuit. Une jeune fille ouvre, ils discutent, elle accepte de nous accueillir et nous ouvre la porte.
Au moment d’entrer, une dizaine de cochons, des poules, des poussins et deux chiens sortent pour nous laisser la place … on reste bouche bée.



Nous sommes reçus par un vieil homme à peine vêtu, une femme enceinte et ses deux enfants.


La maison n’est pas très grande, le sol est en terre battue.
Une fois franchi le seuil de la porte, on pénètre dans la maison proprement dite.
L’espace intérieur est occupé par une pièce unique, tout de suite sur la gauche à même le sol on a le coin cuisine, ensuite une plateforme surélevée d’environ 60 cm par rapport au niveau du sol. Contre la paroi du fond, plusieurs jarres contenant les provisions d’eau et de nourriture.


A peine installé, Wing prépare le dîner pour nous trois. Au menu, porc salé, riz, légumes et une petite préparation de son cru : bamboo soup, un légume qui ressemble curieusement à nos choux de bruxelles, cuit dans à la vapeur dans un bambou. On n’a pas aimé, c’était très amer.



Nous partageons notre repas avec nos hôtes, le morceau de porc salé amené jusqu’ici par Wing fait bien des heureux. Nous sommes assis en cercle, il fait noir, on peut à peine se voir. Ayant vécu la même expérience l’année dernière, nous avons prévu un petit éclairage qui vient juste à point.
Une fois fixé, nous entamons le repas. Wing n’arrête pas de dire qu’avec un peu de lumière c’est tout de suite mieux … on à l’impression qu’il n’habite pas dans les mêmes conditions.
Durant le repas nous avons la visite d’un voisin, celui chez qui nous aurions dû passer la nuit.
Les enfants sont couchés, c’est la grosse ambiance, Wing ayant prévu du vin de riz pour tout un régiment.
Nous irons nous coucher vers 20h ce qui pour eux est déjà très tard.