Siem Reap, population 750.000 habitants

vendredi 24 décembre 2010

Bien que nous n’ayons pas encore nos billets, c’est plus que probablement notre dernier jour à Siem Reap. Une petite visite de la ville s'impose !

Siem Reap signifie "Siamois vaincus", ce qui n'est pas très délicat pour les voisins Thaï dont la frontière est toute proche. Il faut savoir que cette région Khmère à l'origine fut envahie par les Thaïlandais pour ensuite être reconquise.



Comme dans d'autres villes hautement touristique, des panneaux sensibilisent les étrangers sur les méfaits d'un certain tourisme ...

Plusieurs Market, le night, le noon, le old ...


Très paisible durant la journée, la ville se métamorphose une fois la nuit tombée.



L'attraction qui concurrence les salons de massage, Dr Fish, pour quelques dollars vous plongez vos pieds dans ces grands bassins, des centaines de petits poissons feront le reste.



Patricia souhaite passer faire un petit coucou dans un orphelinat, je contact Bean qui me confirme qu’il est libre. Ensemble nous allons au Old Market acheter du riz. Il y a différents type de riz, celui qui nous est conseillé coûte 0,60$ le kilo, soit 30$ pour un sac de 50kg.


On se dirige directement vers l’orphelinat, nous sommes accueillis par Mr Sok (30 ans), c’est lui qui a créé cet orphelinat.


Nous visitons les lieux dans l’attente des enfants qui rentreront d’ici peu de l’école.

La classe ou se donne les cours d'anglais (pas enseigné à l'école) et en même temps l'endroit ou l'on peut regarer la TV. Mr Sok dit que des enfants scolarisés maîtrisant l’anglais on toutes les chances de pouvoir un jour décrocher un travail dans un hôtel, un restaurant … etc.

La classe d'informatique.


Une des chambres, les enfants dorment à trois (voir à quatre pour les petits) par lit.


L’orphelinat existe depuis 3 ans, il fonctionne entièrement grâce aux dons. Aucune autre aide n’est versée, l’argent envoyé par l’une ou l’autre ONG est détourné par les autorités locales toutes corrompues.

Il y a 30 enfants, garçons et filles, de 3 à 14 ans, encadrés par des bénévoles.
Entre temps, les enfants rentrent de l’école, certains ont cours le matin, d’autres l’après-midi. Ici au Cambodge, la journée d’un écolier se limite à une demi-journée.
Ils viennent directement vers nous, les petites filles viennent nous enlacer, les garçons sont un peu plus réservés.





Nous passons un long moment avec eux, je discute foot avec les garçons, ils me citent le nom de plusieurs joueurs évoluant dans les championnats italien, espagnol et anglais.
Ils sont très curieux et n’hésite pas à poser des questions.
Les petites filles demandent à Patricia si on reviendra, les enfants se montrent très attentionnés, la séparation est émouvante, nous faisons une photo de tout le groupe avant de prendre congé.


Demain nous partons pour Sen Monorom (Mondolkiri), nous achetons deux billets REGULAR, durée du trajet 11 heures, prix 18$ par personnes.

Nous partons ensuite pour la forêt inondée de Phhluk et le village sur pilotis.
On emprunt une piste traversant une zone habitée, d'après Bean, toutes ces maisons occupées par des gens pauvres seront bientôt détruites, les pouvoirs locaux ont comme projet d’en faire un parc longeant la rivière.
Les maisons à détruire sont marquées d’un numéro peint en rouge, tous ces gens seront évidement relogés ailleurs … à plus de 25 km d’ici, aucun recours possible (no comment).

Un vacarme au loin, c’est un mariage. La fête a lieu l’après-midi et non pas le soir car tous ces gens sont des paysans qui le lendemain devront se lever très tôt !

Un peu plus loin c’est une cérémonie funéraire.
Nous arrivons au moment ou le cercueil porté par plusieurs personnes doit faire trois fois le tour du bucher sur lequel il sera ensuite déposé.
Je demande à Bean de s’arrêter, on s’approche discrètement de l’endroit, une fois sur place j’aborde une personne qui semble faire partie de la famille pour lui demander l’autorisation d'assister à la cérémonie et si possible de filmer.
Nous seulement j'ai le feu vert, mais il m'invite à m'approcher.

La famille présente la photo du défun présente.



Le bûcher funéraire est allumé.




On restera un long moment sur place, il est malheureusement trop tard pour continuer notre trajet, il faut se résigner à reprendre le chemin de Siem Reap, no regret!

Après une bonne douche, nous sortons en ville, c’est le réveillon de noël, les rues grouillent de monde. Certains restos et bars ont fait l’effort de mettre des guirlandes et un sapin spécialement pour nous, les touristes occidentaux.
On débute la soirée par un food massage, je l’ai trouvé particulièrement hard, celui d’hier était bien plus cool. Ensuite nous marchons vers le noon night market, ce n’est que vers 21h que nous passons à table, un resto khmer dans la partie la plus animée de la ville. Fish amok pour Patricia, khmer curry pour moi.
Un gamin vendant des cartes postales nous aborde, pas intéressé par ses cartes, il nous demande de lui payer un repas. Prudent après l'aventure du lait en poudre, nous lui payons un fried rice and vegetables. La mendicité est courante, c'est souvent le seul moyen de survivre et les enfants ne font pas exceptions. Il est préférable d'offrir un repas plutôt que de l'argent dont ils profitent rarement.

Nous attendrons Noël en compagnie du père noël qui en quelques minutes s’est enfilé trois choppes de draft beer, c’est du beau !