Ban Lung, les alentours

jeudi 30 décembre 2010

Il est 7h30, Mr Free de son vrai nom Chhay Kimsok est top au rendez-vous!
Hier, de retour de notre escapade, satisfait de ses services, nous lui avons proposé de nous servir de guide pour visiter les villages situés plus nord. Vu l’état des pistes et la distance à parcourir, il nous a proposé de venir avec son neveu préférant rouler à deux motos.


On ose à peine imager dans quel état nous rentrerons ce soir, notre guide nous a proposé d’acheter des masques pour se protéger de la poussière … on se demande déjà si on a bien fait de refuser :-) Ban Lung est appelé la ville rouge, on comprend !

En bordure de la route, des petits villages, ici vivent les Tam puan et les Kreung (entre autre). Nous nous arrêtons dans un village Kreung, nous sommes intrigués par ces maisons miniatures. Celles-ci sont appelées « maison de célibataire », notre guide nous explique que lorsque les filles deviennent pubères, leurs pères leur construisent ces petites maisons sur pilotis pour y recevoir qui elles veulent. Ils peuvent ainsi partager des moments d’intimité avant un possible mariage … si plus d’affinité.




Ici les jeunes filles peuvent se marier dès 14 ans, quant aux garçons ils doivent avoir 16 ans.

Au croissement d’un camion ou d’une voiture, nous perdons toute visibilité, nous ralentissons pour ne pas aller droit dans les décors. Et puis, qu’est ce qu’on avale comme poussière, mais ça reste fun bien que dangereux car la piste peut s’avérer sablonneuse par endroit, ce qui donne des dérapages qui font monter l’adrénaline ... c'est de l'inconscience.


Nous roulons sans casque, enfin, je devrais dire que les passagers roulent sans casque ! En effet, au Cambodge le port du casque est obligatoire pour les conducteurs … les passagers c’est moins important :-)
L’absence du port d’un casque pour le conducteur est sanctionnée par une amende très élevé.

Après 1h40 de route ponctué d'arrêts, nous arrivons au village Voen Sai sur la rivière Tonlé San. On est méconnaissable, rouge de la tête aux pieds !




Après s’être dépoussiérés et achetés quelques friandises pour la route, nous prenons le bateau.


Nous partons vers l’Est, 1h30 sur la rivière Tonlé San pour s’arrêter dans un des nombreux villages Chunchiet visiter leur impressionnant cimetière Tompuon. D’après notre guide (ici de dos), il faut aller de plus en plus loin pour visiter ce type d’endroit en toute sérénité.


Les femmes assurent l'approvisionnement en eau potable de la famille. Un trou à moins de deux mètres de la rivière permet d’obtenir une eau tempérée filtrée naturellement.




Le village très paisible et étonnement désert, il est 11h30.



Le corvée de bois, également assurée par les femmes.


Nous nous dirigeons vers le cimetière situé dans la forêt derrière le village. Les membres d’une même famille sont enterrés côte à côte. Ces tombes ont comme particularités d’être ornées des effigies représentant les défunts. Les tombeaux sont décorés en suivant des thèmes qui varient suivant les familles. Sur certaines tombes plus récentes, on peut ainsi retrouver des objets sculptés en bois représentant un avion, un téléphone portable, …
Au terme d’une période de deuil, on ajoute au tombeau deux défenses d’éléphant également en bois.



La jungle reprend ses droits sur certaines sépultures très anciennes.


On reprend le bateau pour revenir sur Voen Sai.
Nous faisons une petite halte sur la rive nord de Voen Sai pour le lunch et surtout visiter cet endroit très étonnant, ou trois communautés vivent en bonne harmonie: des chinois, des lao et des chunchiet. En se promenant le long de la rive, on remarque à quel point elles sont différentes.
La communauté chinoise, de grandes et belles maisons, la déco et les inscriptions sont chinoise. Les jardins sont joliment entretenus, on a l’impression d’être ailleurs mais pas au Cambodge.
Une école, au centre le drapeau cambodgien, de part et d’autre la classe chinoise et la classe cambodgienne.


La classe cambodgienne.




La classe chinoise.



La pharmacie chinoise.



Un peu plus loin, la communauté Lao, les maisons sont totalement différente, nous les saluons en laotiens, à l’étonnement succède un sourire puis la réponse en Lao … très sympa.



De retour à Ban Lung, on profite des dernières minutes de clarté pour visiter la ville.



Etonnant de constater que parmi les serpents, les cafards, les vers grillés et les araignées frites figurent des petites crevettes roses tellement appréciées chez-nous.