Sen Monorom / Kratie

mardi 28 décembre 2010

On a longtemps hésité, partir, rester … après en avoir discuté avec Michel hier soir, nous décidons de partir pour le nord, Ratanakiri. Le patron du guesthouse nous accompagne jusqu’à la gare routière, sans ça nous ne serions jamais arrivé à temps.


Moins de deux heures plus tard, on nous largue à Snuol sur la N7, l’intersection ou se croisent les bus qui relient le nord au sud du pays. C’est un peu l’équivalent de nos restos route, passagers et chauffeurs profitent de l’arrêt pour se ravitailler. Notre bus remontant vers le nord est prévu pour 12h30, 3 heures d’attente. Soucieux de ne pas rater notre bus, on aborde chaque chauffeur pour demander s’il remonte vers Ratanakiri … pas de chance, la plupart redescendent vers le sud.
Il est midi quand arrive enfin un bus remontant vers le nord, c’est probablement le nôtre. Et bien non, dixit le chauffeur, inquiet, on interpelle d’autres personnes en montrant nos billets, toutes confirment que c’est bien notre bus, nous chargeons nos sacs.
Peu avant le départ, nous faisons la connaissance de Deborah et Peter, deux américains remontant jusqu’au Laos. Nous ne sommes pas fâché de quitter Snuol, seul petit problème, le bus ne va pas à Ratanakiri mais à Kratie (à mi-chemin) … comme bien indiqué sur nos billets … en cambodgien (cool).


En chemin nous avons largement le temps de nous informer de ce qu’il y à voir dans le coin, nous arrivons à Kratie vers 14h30.

Kratie
Situé à 348 km de Phnom Penh, 79.000 habitants dont la province (du même nom) s’étend de part et d’autre du Mékong).

A la descende du bus, on saute sans perdre de temps sur le premier tuk tuk qui se présente, direction un hôtel tout proche proposé par Lucky (notre tuk tuk). Le Oudom Sambath Hotel, le long du Mékong, l’accueil est très basic, par contre il y a des chambres à tous les prix selon les commodités souhaitées : clim, tv, … petit déjeuner. Nous prenons la moins chère sans airco, 7$ … ici on paye d’avance.



En sortant de l’hôtel on tombe sur Deborah et Peter qui ont choisi le même hôtel.
Nous partons pour Kampi à environ 15 km pour admirer, espérons-le, les dauphins d’eau douce de l’Irrawaddy, qui malheureusement font partie des espèces menacées d’Asie.
Ceux-ci sont pour l’essentiel, visibles au Cambodge et au Laos. C’est notre seconde chance de les voir puisque l’année dernière nous avions été à leur rencontre aux 4.000 îles au sud du Laos.
Le trajet aller/retour se négocie à 10$ (5$ par personne), Lucky nous laisse entre les mains de son frère à qui nous demandons d’accélérer car la nuit tombe très vite et la route est plutôt longue … en tuk tuk.

Pas de bol, ce n’est décidemment pas notre journée, notre tuk tuk tombe en panne, diagnostic : surchauffe ! Arrêté sur le bord de la route, notre tuk tuk driver demande de l’eau pour refroidir le moteur.


Arrivé à Kampi, nous louons un bateau avec Deborah et Peter, c’est un peu moins cher lorsqu’on est 4 (7$ par personne). Ensuite, ce n’est plus qu’une question de patience.




Même si on peut difficilement le prouver photo à l’appui, on les voit bien mieux qu’au Laos.



Ceci dit, il ne faut pas s’attendre à les voir bondir de l’eau comme flipper le dauphin, cette espèce est plus posée. On peut juste les entrevoir à une distance d’une dizaine de mètres lorsqu’ils remontent pour respirer. Mais quel bonheur de les voir ... comme dirait Nicolas Hulot : séquence émotion.

La route entre Kratie et Kampi est très belle, elle est bordée de maisons sur pilotis ou l’on rentre par un long ponton.




Il se dégage de cette petite ville le long du fleuve une atmosphère qui nous rappel Nong Khiaw au Laos … en un peu plus bruyant.
En fin ‘après-midi des échoppes viennent s’installer le long du fleuve, des tables et des chaises leurs donnent un air de restaurant, des femmes invitent les touristes à venir s’attabler en vantant le menu, carte en main.
Nous décidons de dîner près du marché, un petit resto sympa … Deborah et Peter qui passaient par là décident de se joindre à nous, on passe la soirée ensemble.