Battambang

dimanche 19 décembre 2010

Petit déjeuné à 8 heures sur le toit de l’hôtel.
La veille parmi nos assaillants à la descente du bus, nous avons pris les coordonnées de l’un d’entre eux, Mouni. Un homme de 46 ans, conducteur de tuk tuk, sont discours me semblait honnête, nous avions négocié un prix pour la journée.

Selon la légende, Battambang signifie « bâton perdu ». En référence à un épisode de l’histoire khmer, quand le roi Dambang Kranhoung lança son bâton depuis Angkor, celui-ci atterri à l’endroit aujourd’hui appelé Battambang. A la sortie de la ville est érigée une grande statue noire en l’honneur du bâton perdu du roi.

A 9 heures pétante, comme convenu la veille, on se met en route , direction d’une petite attraction locale : le Norri ou le Bamboo train


Accueil très froid, très business, j’hésite, j’essaie de marchander le prix que je trouve exagérément élevé (5$ par personne), mais c’est peine perdue, finalement je m’écrase car c’est ça ou rien.
Une plateforme en banbou entraînée par un moteur type tondeuse à gazon. Le trajet est très court mais c’est fun.



Comme il n’y a qu’une seule voie, il faut à chaque croisement avec un autre bamboo train, démonter l’ensemble, le poser sur le bas coté et le remonter pour continuer sa route.



La population locale s’en sert également pour le transport de petites cargaisons ; mais c’est devenu principalement une attraction touristique.


A la fin du trajet, il s’immobilise face à une petite échoppe vendant principalement des boissons, il y en a plusieurs sur une très courte distance. Un vieil homme nous invite à nous assoir et à prendre quelque chose. Ce qu’on refuse malgré l’insistance de ce dernier.
On décide plutôt de faire une ballade. A l'arrière des échoppes, nous découvrons une briquetterie.



Après nous avoir expliqué la fabrication des briques, une dame nous dirige ves la voie à une des petites échoppes et nous propose de boire quelque chose avant de repartir. Cette fois nous acceptons. Au moment de remonter sur notre plateforme, le petit vieux de toute à l’heure nous interpelle fâché car nous avons consommé à l’échoppe voisine de la sienne. En effet, il semblerait que les chauffeurs déposent leurs clients à des échoppes différentes en espérant que dès la descente ils consomment sur place. Patricia soucieuse de réparer la maladresse, accepte de consommer un petit quelque chose chez lui, comme ça tout le monde est content.

Nous reprenons le tuk tuk, le chauffeur nous semble inquiet, il scrute sans cesse son moteur. Perdant de l’eau, il profite de toutes les occasions pour faire le plein (ça sent pas bon ...).


Battambang est entourée de plaines, considérées comme le grenier du Cambodge.


Le chili à sa place sur toutes les tables.



Vat Banam : Situé à 25 km de Battambang , ce temple construit à flan de colline date du XI siècle. Le billet d’entrée est de 3$ par personnes et donne également droit à la visite du Vat Sampeau. Ici pas de ticket, ça nous étonne un peu, d’autant qu’on se demande comment une fois arrivé au vat Sampeau, on pourra prouver s’être acquitté du droit d’entrée !
Version très réduite d’Angkor Vat. On y accède par un long escalier, ce temple nous rappel celui de Champasak au Laos.


Nous sommes gentiment invités à ne pas quitter les sentiers balisés.





L’endroit est très beau et la vie sur la campagne environnante est superbe.

Notre chauffeur est très sympa, mais après avoir visité Phnom Penh, les charniers et surtout la prison S-21, je ne peux m’empêcher de penser que nous passons cette belle journée avec peut être un ancien soldat de Pol Pot. Nous ne sommes pas très loin de Pailin ou d’anciens chefs khmers rouges sont planqués, espérant échapper à la justice internationale.
Pour rappel, les gardiens avaient entre 10 et 15 ans (aujourd’hui, 45 à 50 ans).
D’un autre coté, au musée du génocide, nous avons lu que toutes les familles cambodgiennes avaient souffert des khmers rouges … je risque de me poser ce genre de question tout au long du voyage.

Quant au tuk tuk, ça ne s'arrange pas, en cours de route le chauffeur nous informe qu'il doit absolument vidanger son moteur ...

Vat Phnom Sampeau
Nous y arrivons par un chemin caillouteux.
Tout comme le précédent, il est également situé au sommet ‘une colline. Avant d’y arriver, on s’arrête à des grottes qui servaient de charniers.
Descendant dans l’une d’entres elles, on peut voir l’ouverture près de laquelle on matraquait les victimes avant des les jeter dans la grotte.



Juché au sommet de la colline, un petit Vat et un Stûpa.





La situation s’empire pour le tuk tuk, sur le chemin du retour nous crevons le pneu avant … no comment !


Patience, patience ...